Aujourd'hui, c'est haute montagne !
Lever 5h45, pour un petit déjeuner copieux pris de bonne heure. Dehors, le brouillard est bas, mais la météo est favorable et nous savons que la journée sera belle.
L'organisation qui précède le départ commence à être bien rodée : rangement des sacs dans le fourgon, petit coup de propreté sur nos chères machines, récupération du repas de midi... Tout est en ordre, nous pouvons partir.
Dès la sortie de Sainte Foy de Tarentaise, la pente est sévère. La grande route qui nous sépare de Val d'Isère est trés empruntée, les traversées de tunnel fréquentes et peu rassurantes.
Pause-café à Val d'Isère, sous un soleil bien présent mais un froid persistant. L'heure est enfin venue de s'attaquer à l'un des géants des Alpes : le col de l'Iseran. Ciel entièrement bleu, absence de vent, circulation de véhicules réduite : toutes les conditions sont réunies pour que cette ascension reste un grand moment.
Grande Traversée des Alpes oblige, chacun fait l'effort de s'économiser et l'allure demeure modérée tout au long de la montée. On s'arrête, on prend des photos, on s'étonne du spectacle qui s'offre à nous. Le cyclotourisme dans ce qu'il propose de plus agréable.
Patrice, aux commandes du fourgon est au petits soins pour nous. Il me met d'ailleurs "la pression" car demain c'est moi qui conduit, et il me sera difficile de faire aussi bien.
La montée se prolonge avec tout de même quelques petits soucis techniques. Nouvelle crevaison pour Maurice en raison d'une minuscule limaille solidement incrustée dans le pneu qui n'avait été ni vue, ni enlevée lors de la crevaison de la veille.
L'arrivée au sommet relève pour tout cycliste d'un moment fort. A plus forte raison lorsque l'on gravit le plus haut col routier des Alpes. Les sourires sont donc de rigueur, cela d'autant plus que la forme physique aidant, la fatigue se fait à peine sentir.
Il ne fait pas chaud à cette altitude, et il faut déjà prendre la route qui nous amène vers Bonneval sur Arc, plus haut village de la Haute Maurienne.
Ce beau village est retenu comme lieu de la pause-repas. Et quel repas : le cuisinier de l'hôtel du Monal nous a contactés un panier repas aussi conséquent que bon. Personne ne s'en plaindra après l'effort du matin.
On traverse Bonneval et ses maisons typiques de l'architecture Savoyarde : un plaisir pour les yeux.
Encore une cinquantaine de kilomètres avec la longue descente de la vallée. Le vent est relativement fort et défavorable. Quelques dernière bosses à passer dont le col de la Madeleine. Philou, toujours trés protocolaire, tient absolument à ce qu'une photo soit prise à chaque passage de col. Ce sera chose faite à nouveau pour ce dernier.
Un café à Lanslevillard offert par Patrick N., une halte devant les forts de l'Essaillon, une nouvelle pause boisson à Modane, cette fois financée par Philou et la fin de l'étape approche.
Personnellement, je ne peux faire l'impasse d'une photo devant le panneau d'une ville qui m'est chère.
108 km, pour 1950 m de D+. On commence à bien cumuler ! Mais surtout quel plaisir d'évoluer dans un environnement aussi magique. Le groupe est toujours au top, solidaire, passionné et drôle, ce qui ne gâche rien.
Ce soir, finale du championnat de rugby. le propriétaire de l'hôtel a installé la salle pour nous. Quand je vous disais que l'on ne pouvait souhaiter mieux.
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